En juillet 2017, j’ai exploré le secteur de Trinidad à Cuba. Un nouveau voyage entre mer et monts, dans une région généreusement gâtée de la nature. Trinidad est une région bordée par une barrière de la Mer des Caraïbes et les montagnes de l’Escambray.
Nous demeurions dans le secteur hôtelier de la Péninsule Ancon, à moins de 15 kilomètres de la ville de Trinidad. Ses belles plages de sable blanc s’étendent sur une douzaine de kilomètres. Les vacanciers d’un jour comme de longs séjours se répartissent d’Est en Ouest, les plages sont publiques et quelques bateaux attendent les touristes qui désirent pêcher en haute mer ou encore pour aller faire de l’apnée dans des secteurs plus éloignés. Ce n’est pas l’animation colorée de la plage de Negril ni la foule de West End au Roatan; c’est la plage Ancon et son ambiance familiale.
Le but du voyage n’était pas la plongée, mais le repos… dans un contexte de budget calculé serré. Lors de mon séjour, j’ai plongé sur deux journées et une autre a été dédiée à la plongée en apnée en famille. Certes, mon équipement ne se sera pas usé outre mesure lors de ce voyage, mais j’aurai bien profité de ces immersions!
Le centre de plongée qui autrefois était installé à l’Hôtel Ancon est maintenant dans un bâtiment indépendant et plus à l’Est. Le « Cuba dive center Marlin Trinidad ” est l’opérateur du coin et une équipe de longue date veille aux activités. Pas de réservation formelle longtemps d’avance : on se présente, on s’inscrit et on y va.
Au premier matin, plongée prévue à 9h00. Nous arrivons sur place à 08h15 pour l’inscription et se donner le temps de se préparer (rappelez-vous… nous avons nos habitudes de binômes, notre rituel de confiance, notre bulle). Nous sommes sur place avant le personnel. Se présente le sympathique Igor vers 8h30.
Il faudra un brin de patience avant de partir car les bouteilles sont à remplir au compresseur avant le départ (il y avait panne de courant la veille). Plonger à Trinidad, c’est « Cuban Way » j’avais entendu dire… ok, on relaxe et quand ça sera prêt, on partira… cessez de regarder l’heure. En tout et partout, on aura compté près de 2 heures avant de partir : remplissage des bouteille, équipements, préparation du bateau.
Le temps file au son du compresseur qui fonctionne. L’un des guides qui nous accompagnera nous explique qu’il y a une vingtaine de points de plongée; les fonds sont peu profond (la plupart pour moins de 80’), ce qui permet d’appréciera les poissons tropicaux, le corail noir, les tortues, et les crustacés. Des tortues, ici? J’avais eu ouï-dire que les tortues étaient rayées de la carte cubaine pour cause de surpêche… Je suis bien curieuse.
Mea Culpa… mes notes de logbook laissent à désirer et je n’ai pas pris le temps pour détailler chacune de mes plongées… Tout de même, lors de ce voyage, j’avais rédigé des résumés et plans forts pertinents dans le but de rédiger cette chronique lors d’un éventuel jour de congé.
De mes notes, souvenirs et esquisses, il en ressort que je n’ai pas vu de gros poissons, ni tortue. Les fonds explorés ne sont pas très poissonneux non plus. Les espèces observées : homards, crabes, murènes vertes, trumpet fish, blue chromis, etc. Les coraux sont jolis et, par chance, le blanchiment n’est pas très prononcé dans le secteur.
À vrai dire, le secteur est plaisant, l’eau chaude (90°F en surface / 84°F en profondeur) et le courant faible. Sur le bateau, c’est propre et bien organisé. Chacun et chaque chose à sa place. Les discours d’avant plongée sont plutôt courts; donc soyez avisés et soyez prêts. Si vous avez des doutes, collez-vous au guide et posez-lui les questions. Vous voulez savoir la base, comme le nom du site où vous allez plonger et les points d’intérêts? posez les questions.
Je me rappellerai toujours ma première plongée à Trinidad Cuba… une belle descente. Tout va bien, l’équilibrage se passe bien, les signes avec mon binôme passent bien, la caméra roule, je me sens bien… Enfin, depuis trop longtemps, je peux enfin respirer profondément.
La balade s’amorce aux abords des récifs colorés puis un tunnel apparaît, les murs colorés, les récifs riches, le bleu en fond d’image est profond et réconfortant. Le tunnel approche, il semble avoir 15-20 pied… peut être.
Le guide passe, je le suis, mon binôme me suit, puis le duo suivant. C’est magnifique ce tunnel… dès l’entrée, on voit la sortie, ça m’est rassurant. À ma sortie, j’ose jeter un œil à ma montre… 94 pieds.
(94pieds?!? « Je » suis Open Water. Certes, à l’aise à 80’. Je suis « technique » à ma façon, mais seule l’idée de dépasser le 80’ me fait flipper. Je capte l’attention de mon binôme pour qu’il regarde la profondeur à sa montre… il me connaît et comprend mon malaise; il me fait signe qu’on remonte en zone réglo confort.)
On stab’ à 70 pieds… ça va. Et oui, ça va.
Le reste de la plongée se passe dans la zone réglo. Ce qui me rassure et me permet de continuer à voir le tableau sur fond bleu profond. Le fait que je n’ai pas aimé le 94’ est que je sais que j’ai dépassé ma zone de confiance et que je crains les problèmes en cas de problèmes! Voilà… elle est loin la chambre hyperbare, en cas d’accident : l’assureur va couvrir ou non? Trêve de songes de malheurs… la plongée s’est très bien terminée! Et il ne fallait qu’un casse-croûte pour remettre ça! Entre chaque plongée, le bateau de Marlin Trinidad revient au bercail. À chacun son plan lunch!
Ohhh je dois vous raconter un moment fort, une plongée mémorable… Le bateau est presque vis-à vis le dive center, au large. Nous plongeons. C’est sablonneux, pas trop de poissons ni coraux. Puis un récif apparait et le théâtre se met en place. Nous avançons au-dessus d’un champ de récif qui descend. À environ 60 pieds, avec un léger courant de côté et une visibilité amoindrie par les particules, nous contournons un récif, puis apparaît une épave… Wow! Soit j’avais manqué un bout du « briefing », soit le guide nous réservait la surprise.
Toujours est-il qu’il s’agirait d’un cargo espagnol coulé en 1990 et il est franchement coupé en 2 sections pour reposer au fond. La vie est active sur cette épave, le spectacle est sublime : ça grouille de poissons et de jeunes récifs. Horreur! Ma caméra est tombée à plat avant même de voir la proue… Bonheur : j’en ai plein les yeux et ça se grave en ma mémoire.
J’avoue que Trinidad n’est pas sur ma liste de destination plongée préférée et je conseillerais à quiconque ayant besoin d’encadrement à y aller avec un accompagnateur binôme de confiance. À noter que le centre de plongée Marlin est le seul à Trinidad. C’est une magnifique région du côté de la mer des Caraïbes.
La prochaine chronique fera l’objet de la plongée en apnée : l’exploration d’un superbe récif. Un moment très fort de notre voyage. À bientôt!
Voici ma dernière experience à ce sujet : 2 plongées planifiées sur 2 spots à Cozumel. La 1ère plongée se passé sans problèmes, petite dérivante. Remontée sur le bateau et on change de bouteille. Sauf que jai pas fait attention à quelle bouteille prendre. Ne sachant pas trop, jai pris celle qui était à côté de ma 1ère bouteille, à la place qui métait attribuée sur le bateau. Et .. fatigue peut-être, je ne sais pas, je nai pas vérifié le mano, alors que jétais persuadée de lavoir fait et davoir vu 200 bars (pourtant, pas de narcose non plus, 1ere plongée à 23m). Donc, mise à leau pour la 2ème plongée et après 4 minutes, à 20m., je me dis, bizarre on dirait que jai plus dair . je repsire encore une fois, et je sens bien que la bouteille est vide. Donc, jai été vers mon buddy et jai pris son détendeur de secours pour respirer dessus et pour quil checke si ma bouteille était bien ouverte. Elle était bien ouverte et mano indiquait 0 bars. En fait, je pense avoir pris une bouteille où il devait rester 20 bars à tout casser. Remontée tranquille et changement de bloc pour un plein cette fois. 9 minutes plus tard, redescendre pour une vrai plongée, cette fois, de 50 min. ? Conclusion : ne pas paniquer et effectivement, avoir eu un bon apprentissage pour gérer la panne dair, sans paniquer et sans remontée catastrophe.
Un excellent point de vue un récits intéressant, et sur la plongée et la destination elle même merci !